Elle se définit comme l’exploitation du potentiel artistique dans une visée humanitaire et thérapeutique. Elle a pour but de travailler sur les troubles de la relation, de l’expression et de le communication.
Les objectifs d’une prise en charge en art thérapie dépendent, de la problématique (souvent de l’enfant) et le protocole de soin s’adapte toujours aux spécificités de l’individu. Par le biais du pouvoir d’entraînement de l’Art, fortement corrélé au goût d’un esthétique.
L’art-thérapie implique un ensemble de mécanismes ( l’attention, la concentration, l’imagination, le dextérité fine, ou encore l’inspiration par exemple) , ceux ci seront convoqués et sont des parties du grand tout que constitue l’opération artistique (cf schéma Richard Forestier).
Par un dialogue entre le monde intérieur et extérieur, des mécanismes d’impression et d’expression, cet agencement d’activité mènent à « la chose de l’art » : une œuvre. Ces ensembles de mécanismes qui impliquent le corps et l’esprit, tendent vers un idéal esthétique (c’est à dire vers le beau en fonction du goût personnel, qui sous-entend le bien et le bon). Ces équilibres harmoniques atteints, conduisent à raviver la « saveur existentielle ».
Différent types d’art, de différentes dominantes (écriture, musique, dessin, peinture, danse, chant, théâtre ou jeux de rôles), sont utilisées pour engranger ce cycle vertueux dont découlent différentes fonctions clefs :
-Le traitement brut et archaïque (un premier regard),
-le traitement sophistiqué ou cognitif de l’information (un traitement cognitif c’est à dire de votre pensée et de votre réflexion) et,
-la poussée corporelle (votre corps se met en mouvement) qui mènent à l’ouvrage puis au « traitement mondain » (le regard des spectateur au moment de l’exposition ou de la présentation du travail) porteur d’estime et de reconnaissance.
D’un point de vu Lacanien l’art-thérapie prend différentes fonctions essentielles dans les sphères du réel, de l’imaginaire et du symbolique : des fonctions de suppléance* (ou de remplacement, pour combler ou réparer), le tout respectivement :
-en inscrivant la personne dans un circuit d’échange, en permettant de faire lien social ou appel au lien social ;
-grâce ou au travers une identification possible au semblable (ou « être peintre parmi les peintres); -par le maniement des signifiants (couleurs, formes, mots etc.).
En effet, le thérapeute attestera de la valeur de création du début à la fin du protocole de soin.
C’est au travers de ce va et vient entre contemplation, traitement, intention et action que se concrétise le vecteur thérapeutique de la prise en charge spécifique, en sollicitant les 5 sens donc le corps dans toute sa sensibilité et sensitivité. « La chose de l’art » contemplée, déclenche et engendre les rouages de cette grande opération artistique, qui rejoint parallèlement, les principes et les proccessus des thérapies cognitivo-comportementales.
Tout en écoutant les chuchotements de l’âme, pour retrouver son intégrité, son authenticité, le renouveau et même la renaissance sont à portée de main !